J’ai toujours aimé la photographie. Pas tout jeune, j’ai commencé à l’argentique, avec développements n&b dans les bacs à la cave. Et puis un jour, une série de photo a disparu … J’avais tout simplement mal monté la (merveilleuse) Tri-X 400, et l’armement ne faisait pas avancer le film. Une fois découvert, j’ai tout rangé et plus rien touché pendant de nombreuses années.
Quelques années plus tard, je m’y remets et passe au numérique en achetant un Canon EOS-550D. Manque de temps et d’envie, je ne ferai rien de mémorable. Quelques photos de vacances, vite fait, quelques portraits. A cette époque, j’ai un peu perdu le goût, ça me semble trop facile, trop rapide et ça ne rend pas comme je le vois, je n’arrive pas à « saisir l’instant ». Pour mes 40 ans, je décide de m’y remettre, et fais un (grand) bond le passé : ce sera un boitier Leica (M4), bien équipé en objectifs, avec notamment un magnifique grand angle à décentrement. Je ne fais pas beaucoup de vues avec, mais je l’ai toujours en tête, il me redonne envie de sortir, juste pour faire des photos. Plaisir retrouvé. Mais en fait, ce plaisir ne provient pas du boitier ou des lentilles, il vient de ce qui est de l’autre côté de l’objectif. Et c’est là que le déclic se produit.
Eté 2020, covidie, des années à passer devant Le Signal que j’ai vu habité, expulsé, vidé, cette « verrue » que, finalement, j’aime bien aujourd’hui. Et qui va très certainement être démolie. Avant qu’il n’en reste plus rien, j’y vais, uniquement au téléphone. Je regarde dans la même période quelques vidéos et sites d’urbex (ça m’a toujours attiré, mais je n’avais jamais creusé), et ça y est, la passion, repart. Ma première visite urbex de l’usine de chaussettes, minutieusement préparée m’en mettra tellement plein les yeux que le virus sera définitivement inoculé.
J’essaie de montrer sur ce site quelques explorations que j’ai faite. Je ne publie pas régulièrement, je n’en ai pas le temps. Mais la passion reste et s’accentue. Et en plus de celle de la photo, j’ai pu découvrir celle de l’urbex. Un vrai plaisir de faire les recherches, c’est si varié en fonction du lieu, des indices de départ que c’est une source sans fin de plaisirs (mais aussi de longues nuits au sommeil court). Avant, après et pendant les visites, c’est captivant d’essayer de comprendre les lieux visités, de reconstruire leur histoire. Et pour moi qui suis tout jeune dans le « milieu », je me régale des anecdotes sur la pratique, de la vision que les « vieux de la vieille » en ont (qui est tout à fait respectable, puisqu’il semblerait que j’ai moi aussi succombé à la mode tant répandue).
Bonne visite.